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Etes vous Neuro-Biologique


Le modèle bio-psycho-social et l’approche globale du patient ! Deux paradigmes aussi séduisant que complexe à aborder.



Mais qu’est ce que considérer un patient dans son ensemble ?


Prenons un exemple : Si je vous dis « douleurs chroniques », vous imaginez alors certainement un patient algique, mais aussi un contexte, des comorbidités qui font que le patient souffre.


Parmi les comorbidités des douleurs chroniques, l’insomnie et la dépression arrivent en tête. Et ce d’autant plus si les douleurs persistent au delà des fonctions biologiques d’alarme et de protection.



Douleurs, dépression et insomnie : quels liens ?


Une équipe de chercheur a, en 2016, pu mettre en évidence des processus neuro biologiques communs à ces trois co-morbidités.


Voici les principaux :


  • Réduction de la sensibilité à l’effet inhibiteur des sécrétions de cortisol de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS).

  • Diminution du taux de BDNF,

  • Altération des voies sérotoninergiques

  • Majoration du relâchement de cytokines pro-inflammatoires (ex : TNF alpha),

  • Changement au sein de structures cérébrales.


Autrement dit, une lésion des nerfs périphériques associées à des douleurs neuropathiques peut être à l’origine d’une dérégulation de l’axe HHS, déjà bien connu pour son implication dans le développement des insomnies et de la dépression.


Autre exemple, un état dépressif lors duquel le système sérotoninergique est dérégulé sera potentiellement à l’origine d’un abaissement du seuil de déclenchement des douleurs ou à des insomnies.

Enfin, dans ces trois comorbidités, nous retrouverons une activation du système limbique.



Pourquoi c’est important ?


Douleurs chroniques, insomnies, et dépression sont parfois le résultat de dérégulations neurologiques et biologiques communes.


En pratique, une thérapie qui ciblerait une origine commune à ces trois comorbidités verrait son efficacité être grandement améliorée.

Mais cela nous rappelle également l’importance d’évaluer et de considérer le patient dans son ensemble.


Considérer le patient dans sa globalité, c’est ne pas uniquement s’interroger sur les douleurs présentes, mais aussi sur le contexte, sur ce qui constitue la matrice de la souffrance du patient.


La dépression modifie, souvent défavorablement, la perception de la douleur ; les troubles du sommeil, aussi subtils soient-ils, signent une dérégulation des phénomènes neurovégétatifs ; un contexte socioprofessionnel aura un impact plus ou moins direct sur l’expérience de la douleur.


In fine, il s’agit de viser la compréhension de toutes les dimensions de la douleur et de la souffrance du patient, afin de proposer les outils les plus efficaces possibles pour soulager nos patients.




Take Home Messages


La souffrance ressentie par un patient est un entrelacement de plusieurs expériences sensorielles et émotionnelles désagréables, tel que la douleur, l’insomnie, la dépression et dont l’origine peut aussi bien être biologique, que contextuelle.



Le Saviez-Vous ?


En temps normal, l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien est une des interfaces primordiales entre le système nerveux central et le système immunitaire.


Il gère notamment l’intensité de la réponse inflammatoire.


Lors de douleurs à forte composante centrale, le fonctionnement dérégulé de l’axe HSS s’expriment par des symptômes comme l’hyperalgésie, la dégradation de l’humeur, des douleurs plus étendues, etc.


Les thérapies cognitive-comportementales sont alors une des manières d’aborder ces douleurs centralisées.







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