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Rééducation de l'épaule : Une success story


« Opérés ou rééduqués, quels patients ne guériront pas d’un syndrome conflictuel ? »

Est-il possible de trouver une question aussi directe et complexe que celle posée par S. KETOLA, et al. dans une étude de 2015 ?



Ce groupe de chercheurs a effectué une étude randomisée chez 140 patients traités pour un syndrome conflictuel de stade II, soit par une opération et un protocole d’exercices supervisés, soit uniquement par le protocole d’exercices. Une auto-évaluation des douleurs est effectuée à 2 ans et à 5 ans. Le but ? identifier les patients qui auraient le plus besoin d’une opération, de ceux chez qui les exercices suffiront, et de ceux chez qui rien ne fonctionnera.




Ce que nous savons …


Il a été montré qu’une acromioplastie par arthroscopie n’est pas supérieure à un programme d’exercice supervisé, mais reste largement pratiquée dans le traitement de syndrome conflictuel. Qu’importe le traitement mis en place, nos patients iront mieux, c’est l’histoire naturelle de la maladie.


En revanche, nous ne pouvons pas prédire l’histoire naturelle de la maladie. Cependant il est possible de mettre en évidence statistiquement des facteurs influençant favorablement ou défavorablement l’évolution de la pathologie.



Quels sont les facteurs affectant l’issue du traitement ?


Selon cette étude, le patient, qui typiquement ne sera amélioré ni par une acromioplastie, ni par un programme d’exercice supervisé :


- vit seul (manque de soutient de la part de l’entourage),

- a un faible niveau d’éducation

- porte quotidiennement beaucoup de charges ,

- est en arrêt maladie pour des problèmes affectant l’épaule pendant plus de deux semaines,

- a des symptômes qui durent depuis plus d’un an,

- estime être surchargé de travail,

- révèle une arthropathie acromio-claviculaire à la radiographie.


Bref, du bio, du psycho, du social. Qui a dit que l’on ne traitait qu’une épaule ?


Source : Saara KETOLA, et al. Which patients do not recover from shoulder impingement syndrome, either with operative treatment or with nonoperative treatment? Acta Orthopaedica 2015; 86 (6): 641–646 DOI 10.3109/17453674.2015.1033309

Le Saviez-Vous ?

Les examens d’imagerie sont utiles ? S’il est admis que combiner des tests orthopédiques d’épaule est suffisant pour mettre en évidence un syndrome conflictuel, l’imagerie peut parfois être nécessaire.

Ainsi, après 6 semaines de symptôme au niveau de l’épaule, des examens d’imagerie seront utiles pour détecter une rupture massive de coiffe ou une arthropathie acromio-claviculaire.

Source : doi: 10.3109/17453674.2014.920991




Take Home Messages


- La rééducation a sa place face à la chirurgie dans le syndrome conflictuel.


- Prendre en compte le patient dans ses aspects psychosociaux est primordial pour mieux comprendre l’issue de la rééducation.to-évaluation des douleurs est effectuée à 2 ans et à 5 ans.


Le but ? identifier les patients qui auraient le plus besoin d’une opération, de ceux chez qui les exercices suffiront, et de ceux chez qui rien ne fonctionnera.










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