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Effets contextuels et physiothérapie 1/2



Et si la décoration de votre cabinet influençait le résultat de vos traitements ?


Cela peut vous paraitre incroyable, mais pas pour la revue BMC Musculoskeletal Disorder, qui publie en ce début d’année 2018 un article sur les effets contextuels en thérapie. Article signé par Rossettini et al.

Un effet contextuel, c’est quoi ?


Par définition, la douleur est une expérience désagréable, liée à un dommage tissulaire réel ou potentiel, et associée à des composantes sensorielles, émotionnelles, cognitives et sociales.


Le domaine des douleurs musculo-squelettiques n’échappe pas à cette règle, et ce d’autant plus que les douleurs seront persistantes. En effet, une douleur qui dure au delà du délai de guérison théorique des tissus, voit sa part liée aux effets contextuels devenir encore plus prépondérante.


Définis tantôt comme « l’atmosphère entourant un traitement » (Balint), tantôt comme un « contexte de guérison » (Miller), les effets contextuels sont indépendants de la nature du traitement.


Ils peuvent être classées comme étant :

- internes (psychisme, émotions, attentes du patient, etc.), - externes (lieu du soin, etc.). - relationnels (relation thérapeute-patient, communication verbale et non verbale).



Comment se traduisent-ils concrètement en physiothérapie ?

Rossetini et al. ont pu mettre en exergue cinq types d’effets contextuels dans le champs de la physiothérapie :


1 - Les caractéristiques du physiothérapeute, regroupant tout ce qui à trait à la réputation, les croyances, le comportement, etc.


2 - Les caractéristiques du patient. Si bien entendu la condition physique du patient est un facteur important à prendre en compte, ses espoirs dans la physiothérapie, ses préférences, ses expériences passées, son âge ou son genre jouent également un rôle dans l’issue d’un traitement.

3 - La communication entre le patient et le thérapeute, qu’elle soit verbale ou non verbale, mais toujours basée sur l’écoute active et l’alliance thérapeutique.


4 - Le traitement en lui même. L’efficacité d’un traitement passera également par un diagnostic clairement établi, une thérapie centrée sur le patient, l'utilisation du toucher thérapeutique.


5 - La configuration du lieu de soin. L’environnement dans lequel nous travaillons, au même titre que la conception intérieure du lieu de soin influencent l’issue d’un traitement.

Pourquoi est-ce important ?


De la consultation initiale, à la réalisation du traitement, en passant par l’examen clinique, les effets contextuels sont là pour rappeler au patient qu’il est au sein d’une procédure susceptible de modifier, favorablement ou défavorablement la perception de ses symptômes, mais aussi ses expériences et ses pensées.

Article en accès libre



Le Saviez-Vous ?


Les effets contextuels sont une réalité du quotidien. L’UFC Que Choisir a publié en 2015 une infographie intitulée « Vous et votre kinésithérapeute ». 


On peut y apprendre notamment que :

- le choix du praticien se fait d’abord sur le conseils de proche (35%),

- ce qui est le plus apprécié chez un kinésithérapeute est l’accueil et le respect de l’intimité,

- que l’écoute, la présence du praticien et le respect des horaires sont autant de critères ayant une importance pour le patient,

- que le type de thérapie ou la qualité des soins ne sont pas mentionnés dans cette infographie.




Take Home Message


La gestion des effets contextuels est extrêmement importante pour influencer favorablement l’issue d’un traitement mis en oeuvre.

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